Le mouvement des femmes autochtones a transcendé les frontières et s’est imposé comme une force mondiale de résistance et de transformation. Ce qui n’était autrefois que des voix isolées s’articule aujourd’hui dans un réseau international qui relie des femmes leaders d’Amérique latine, d’Afrique, d’Asie et d’autres régions du monde. Cette convergence a permis aux femmes autochtones non seulement d’être entendues, mais aussi de donner le ton des discussions sur les droits, les territoires et la justice climatique. Tel est notre mouvement de femmes : une articulation mondiale qui trouve ses racines dans l’ancestralité, s’appuie sur la collectivité et se projette vers l’avenir avec des propositions concrètes pour la vie et la justice climatique.
Lors de la IVe Marche des femmes autochtones au Brésil, des femmes leaders de différents pays (Brésil, Venezuela, Bolivie, Colombie, Équateur, Panama, Pérou, Mexique, Costa Rica, Philippines, Honduras, Suriname, Guyana, Zimbabwe et Kenya) et de multiples territoires, écosystèmes, biomes, langues, cultures et traditions se sont réunies pour partager leurs expériences, mettre en lumière les défis communs et réaffirmer que la défense des corps et des territoires est indissociable. Cet espace ancestral de résistance a ouvert la possibilité d’un dialogue à partir de nos réalités et de nos savoirs, renforçant ainsi l’influence internationale des femmes autochtones et plaçant nos propositions au centre des débats mondiaux.
De cette articulation est née la Charte des femmes autochtones au monde, un document historique qui rassemble nos voix, nos luttes et nos revendications. Cette charte est le résultat d’un processus de construction collective qui exige l’égalité, le respect, la reconnaissance et la compréhension urgente qu’il n’y a pas de justice climatique sans les femmes autochtones.
Aujourd’hui, cette lettre est un appel lancé au monde entier : aux États, aux organismes internationaux et à la société civile mondiale, afin qu’ils reconnaissent et garantissent les droits des femmes autochtones et leur rôle fondamental dans la protection de la vie et de la planète. Elle témoigne d’un mouvement qui grandit, se renforce et continuera à tracer la voie vers un avenir juste et durable pour toutes et tous.
https://globalalliance.me/wp-content/uploads/2025/08/Indigenous-Women-A-Global-Movement-in-Resistance.jpg16002400GATChttps://globalalliance.me/wp-content/uploads/2023/07/global-alliance-of-territorial-communities-logo-tight.pngGATC2025-08-20 05:55:552025-08-20 06:34:48Les femmes autochtones : un mouvement mondial de résistance
Notre Engagement envers les Peuples, nos Territoires, la Planète et le Partenariat : Une Voie Unifiée vers la COP30 et Au-delà
Du 26 au 30 mai 2025, nous, Peuples Autochtones et Communautés Locales des principaux bassins forestiers tropicaux du monde, nous sommes réunis à Brazzaville, République du Congo, pour le Premier Congrès Mondial des Peuples Autochtones et des Communautés Locales des Bassins Forestiers.
Ancrés dans la sagesse de nos ancêtres et la force de nos territoires, nous nous sommes rassemblés pour construire une voix commune et une vision partagée pour l’avenir. Le résultat est cette déclaration – un document vivant de nos engagements, nos revendications et nos solutions face aux crises mondiales du climat et de la biodiversité.
La Déclaration de Brazzaville est plus que des mots ; c’est un appel à la reconnaissance, au respect et au partenariat. Alors que le monde se prépare pour la COP30 et au-delà, nous rappelons aux dirigeants mondiaux que le leadership des Peuples Autochtones et des Communautés Locales est essentiel pour restaurer l’équilibre de la planète.
Lisez et partagez notre déclaration. L’avenir commence dans nos territoires.
https://globalalliance.me/wp-content/uploads/2025/06/indigenous-event-aerial-shot-gathering-banners-med.jpg13502400GATChttps://globalalliance.me/wp-content/uploads/2023/07/global-alliance-of-territorial-communities-logo-tight.pngGATC2025-06-10 18:43:002025-09-19 01:33:54Déclaration de Brazzaville
Du cœur de l’Amazonie aux forêts vivantes du bassin du Congo, des forêts sacrées de Mésoamérique aux îles et jungles d’Asie du Sud-Est, nous nous préparons à nous réunir comme une seule voix, un seul territoire, un seul combat.
Du 26 au 30 mai 2025, nous nous réunirons à Brazzaville pour célébrer le Premier Congrès mondial des peuples autochtones et des communautés locales des bassins forestiers du monde, un espace historique d’unité, de stratégie et de leadership territorial.
Ce congrès est bien plus qu’un simple événement : c’est une occasion cruciale de renforcer notre alliance mondiale pour protéger les forêts qui maintiennent l’équilibre de la planète. Il est temps d’aligner nos agendas, de partager les solutions ancrées dans nos territoires et de porter nos priorités directement à la COP30, à Belém do Pará, au Brésil.
Nous savons qu’il n’y a pas de solution climatique sans nous, les peuples autochtones et les communautés locales. Nous sommes ceux qui protégeons les forêts qui stockent le carbone, préservent la biodiversité et sauvegardent la vie et la culture.Mais nous sommes aussi ceux qui font face à des menaces croissantes : accaparement des terres, criminalisation, fausses solutions climatiques, manque de financement direct et de participation significative.
Pourquoi ce congrès est-il important ?
Nous savons que lorsque nos communautés ont des droits sur leurs territoires, les forêts prospèrent. Nous sommes les gardiens les plus efficaces des dernières grandes forêts du monde, mais nous continuons d’être exclus des décisions qui déterminent notre avenir.
Ce congrès envoie un message fort aux dirigeants mondiaux :nous ne demandons pas une place, nous la revendiquons. Nous n’acceptons plus une inclusion symbolique. Nous nous organisons pour obtenir un pouvoir réel, un financement direct, une reconnaissance juridique et la sécurité territoriale, car nos forêts, nos cultures et nos droits ne sont pas négociables.
« Il est temps d’humaniser les processus climatiques. Nos territoires ne sont pas des crédits carbone. Ils sont synonymes de vie, d’équilibre et de résilience ».— Joseph Itongwa, l’un de nos coprésidents
Avec des alliés clés tels que l’Initiative Droits et Ressources (RRI) et la participation de nos organisations de base en Afrique, en Asie, en Méso-Amérique et en Amérique du Sud, nous construisons un mouvement mondial puissant, ancré dans le territoire, le dialogue intergénérationnel et l’égalité des sexes.
Au sein de l’Alliance mondiale des communautés territoriales (GATC), nous nous préparons avec force et conviction, car cette rencontre marquera un véritable tournant.
La réponse, c’est nous. La réponse, c’est chacun d’entre nous. Y compris vous !
https://globalalliance.me/wp-content/uploads/2025/05/first-global-congress-pre-event-poster.jpg13502400GATChttps://globalalliance.me/wp-content/uploads/2023/07/global-alliance-of-territorial-communities-logo-tight.pngGATC2025-05-22 22:44:272025-07-03 21:38:14Nous nous préparons à un moment historique : Premier Congrès mondial des peuples autochtones et des communautés locales des bassins forestiers du monde
Le Fonds Forêts Tropicales pour Toujours (TFFF) est un nouveau fonds international proposé afin de générer des flux de revenus durables pour la conservation forestière dans les pays abritant des forêts tropicales. La proposition du gouvernement brésilien consiste à capitaliser des ressources importantes par le biais de prêts de pays donateurs et de marchés de capitaux privés, en utilisant les intérêts générés pour récompenser les pays pour la préservation de leurs forêts. Ces paiements seraient basés sur les performances, sans recourir à la création ni à la commercialisation de crédits carbone. Le Secrétariat du TFFF propose qu’au moins 20 % de ces ressources soient destinées aux Peuples Autochtones et Communautés Locales (PA&CLs).
En tant qu’Alliance Globale des Communautés Territoriales (GATC), nous réaffirmons notre engagement envers une agenda territorial construit depuis la base, gouverné par nos autorités territoriales et orienté vers le bien-vivre de nos peuples. L’un de nos axes de travail est d’influencer la transformation des investissements et coopérations nationaux et internationaux vers une approche d’investissement territorial direct, fondée sur les droits, l’autodétermination et les résultats pour nos territoires. Cette vision est portée par notre stratégie globale d’incidence et de gouvernance : la Plateforme Shandia, qui articule les fonds régionaux suivants : le Fonds Territorial Mésoaméricain – FTM (Mésoamérique), le Fonds Autochtone “Jaguata” (Brésil), le Fonds Territorial – Nusantara (Asie), et le Fonds Territorial des Peuples Autochtones et Communautés Locales d’Afrique Centrale – Repaleac (Afrique). Nos fonds, dirigés par les peuples et communautés eux-mêmes, gèrent les ressources avec pertinence culturelle, approche territoriale et gouvernance propre.
C’est donc avec clarté dans notre engagement envers nos peuples et nos communautés que nous nous intégrons et soutenons de manière proactive l’initiative du TFFF menée par le Brésil, qui a désigné la Banque Mondiale pour en accompagner la conception. Nous nous intéressons particulièrement aux mécanismes qui régiront l’allocation des 20 % des ressources destinées aux PACL, afin de garantir que les Peuples Autochtones et Communautés Locales jouent un rôle significatif dans la gouvernance du fonds et que les flux financiers leur parviennent de manière directe, efficace et culturellement appropriée.
La GATC considère que le processus du TFFF représente une opportunité politique clé pour transformer l’architecture financière internationale et garantir un accès plus équitable et direct aux financements climatiques pour les Peuples Autochtones et Communautés Locales. C’est aussi l’occasion de renforcer nos fonds territoriaux et de mettre en avant l’investissement territorial direct comme solution efficace et évolutive, construite à partir de nos structures de gouvernance et de nos visions de développement.
Le processus de co-conception du mécanisme pour les PACL sera inclusif et ouvert à des réseaux au-delà de la GATC. Nous souhaitons qu’il soit le plus participatif et inclusif possible. Cela comprendra une session d’écoute lors du Forum Permanent des Nations Unies sur les Questions Autochtones (UNPFII) en avril, et un dialogue mondial lors du Sommet Global des Bassins Forestiers à Brazzaville, République du Congo, fin mai. Un Comité Directeur Mondial sera mis en place avec des représentants des principales organisations autochtones et communautaires d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.
https://globalalliance.me/wp-content/uploads/2025/04/TFFF-group.jpg11002400GATChttps://globalalliance.me/wp-content/uploads/2023/07/global-alliance-of-territorial-communities-logo-tight.pngGATC2025-04-28 18:24:112025-05-26 21:54:53Déclaration publique sur la participation de la GATC au TFFF
Le 20e anniversaire de l’APIB lors de l’ATL 2025 a donné le ton pour le leadership autochtone en matière d’action climatique, avec le lancement d’une CDN autochtone, la coordination internationale en vue de la COP30 et de puissantes mobilisations. Top photo: Walter Kuamaruara
April 2025 – À un moment historique pour le leadership autochtone en matière de climat, l’Articulation des Peuples Autochtones du Brésil (APIB) a célébré son 20e anniversaire à l’Acampamento Terra Livre (ATL) 2025 avec le lancement de la première proposition visant à inclure les revendications des peuples autochtones dans les contributions déterminées au niveau national (CDN) du Brésil. En outre, l’APIB a annoncé la création d’une Commission internationale autochtone pour la COP30 et a accueilli une réunion de haut niveau avec plus de 15 ambassades afin de faire progresser la coopération internationale sur la voie de Belém.
Rejointe par des dirigeants Autochtones et des Communautés Locales du Mexique, du Panama et de l’Équateur représentant l’Alliance mondiale des communautés territoriales, l’APIB a réaffirmé son leadership en tant que principal rassembleur de la société civile pour la COP30. Elle a mis en avant sa campagne « Nous sommes la réponse », qui vise à unir les mouvements populaires en mettant l’accent sur les solutions proposées par les Peuples Autochtones, les Communautés Locales, les Quilombolas et au-delà.
L’ATL de cette année a marqué un tournant pour le mouvement autochtone, avec le lancement officiel de la première contribution déterminée au niveau national (CDN) du Brésil, une proposition visant à intégrer les revendications autochtones dans le cadre plus large des engagements climatiques du Brésil au titre de l’Accord de Paris. La CDN souligne la nécessité de l’équité, de l’autodétermination et de la participation active des Peuples Autochtones et des communautés traditionnelles à la mise en œuvre des stratégies climatiques du Brésil.
« Le lancement de la CDN autochtone au Brésil représente la force avec laquelle nos peuples abordent la COP30. Nous renforçons l’importance de nous placer au centre du débat sur le climat, car nous sommes essentiels pour faire face à la crise », a déclaré Kleber Karipuna, coordinateur exécutif de l’APIB. « Il est impossible, au XXIe siècle, avec toutes les preuves qui reconnaissent notre rôle de protecteurs des territoires, que nous ne soyons pas inclus dans la stratégie vitale que le Brésil peut offrir dans la lutte contre le changement climatique. »
Deux marches de protestation puissantes menées par les peuples autochtones ont fait la une des journaux pendant la Semaine de l’indigène. La première, intitulée « Notre démarcation est notre climat », dénonçait le retard constant dans l’attribution des titres fonciers et les attaques politiques contre les droits des autochtones. La seconde, intitulée « Sans démarcation, pas de démocratie », a attiré l’attention sur les reculs législatifs tels que la thèse du délai et le projet de loi 2903. Malgré la répression violente de la police lors des deux mobilisations, les dirigeants autochtones ont reçu des messages de soutien fermes de la part d’alliés et de mouvements internationaux, notamment l’Alliance mondiale des communautés territoriales (AGCT), qui ont réaffirmé leur solidarité mondiale avec leur lutte.
Au cours de l’ATL, deux manifestations importantes ont eu lieu, chacune abordant des questions cruciales pour les communautés autochtones. La première, « Apib Somos Todos Nós : Nosso Futuro Não Está à Venda » (« APIB : Nous sommes tous un : notre avenir n’est pas à vendre »), était une réponse directe aux menaces croissantes qui pèsent sur les droits des Peuples Autochtones au Brésil, en particulier une nouvelle proposition de la Cour suprême qui menace de priver les Peuples Autochtones de leur droit de veto sur les activités économiques sur leurs terres ancestrales. Ce projet de loi, qui vise à ouvrir les territoires autochtones à l’exploitation minière, aux centrales hydroélectriques et aux routes, représente une mesure sans précédent dans l’histoire du Brésil.
photo: Lu SantiagoPhoto: Bianca AmaralPhoto: Juliana Duarte
La deuxième manifestation, la « Marcha ‘A Resposta Somos Nós » (« Marche : « Nous sommes la réponse »), a rassemblé divers groupes de la société civile brésilienne, notamment des Quilombolas, des petits agriculteurs, des jeunes et d’autres mouvements populaires. Le message central de la marche soulignait que les solutions à la crise climatique appartiennent aux populations locales, dont les moyens de subsistance sont directement liés à l’environnement. Ce message a trouvé un écho au-delà des frontières du Brésil, dans le but d’unir les mouvements mondiaux sur la voie de la COP30. La marche s’est terminée par une répression policière injustifiée contre les manifestants, un acte que l’APIB a condamné, réaffirmant que leur manifestation était pacifique.
Dans un moment diplomatique important, l’APIB, en partenariat avec le AGCT et la COIAB, a organisé une réunion de haut niveau des ambassades intitulée « Nous sommes la réponse : visions autochtones pour la COP30 ». Plus de 15 ambassades ont participé, dont celles de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de la France, du Canada et de l’Union européenne. Cette réunion a constitué une étape importante pour garantir que les voix autochtones soient non seulement entendues, mais également prises en compte dans les négociations officielles sur le climat. L’objectif est que la COP30 ait un impact durable, qui renforce la participation autochtone dans les résultats de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
L’APIB a également annoncé la création de la Commission internationale autochtone pour la COP30, une étape historique vers la formalisation de la participation autochtone à la gouvernance mondiale du climat. La Commission sera dirigée par la ministre Sonia Guajajara et comprendra des représentants de l’APIB, du COIAB, de l’ANMIGA, du G9 amazonien et du AGCT.
« Nous sommes ici en solidarité avec les femmes Autochtones du Brésil, nous sommes ici pour le droit au territoire et à la vie. Nous restons fermes dans notre solidarité avec les peuples du Brésil », a déclaré Sara Omi, leader Emberá du Panama et représentante de l’Alliance mondiale des communautés territoriales (AGCT).
La présence internationale à l’ATL 2025 a été sans précédent, avec des dirigeants du Mexique, du Panama, de l’Équateur, de l’Australie, des Fidji et d’autres pays qui se sont solidarisés avec le mouvement autochtone brésilien. La délégation de la AGCT a fait entendre des voix du monde entier, soulignant que les Peuples Autochtones et les Communautés Locales ne sont pas seulement en première ligne de la crise climatique, mais aussi à l’avant-garde des solutions.
Alors que l’APIB célèbre deux décennies de mobilisation pour les droits et les territoires, l’ATL 2025 a placé les Peuples Autochtones au centre du leadership climatique, renforçant leur voix collective sur la route de la COP30 à Belém.
https://globalalliance.me/wp-content/uploads/2025/04/Mari-Arango-GATC-APIB-20-year-Kuamaruara.jpg8521280GATChttps://globalalliance.me/wp-content/uploads/2023/07/global-alliance-of-territorial-communities-logo-tight.pngGATC2025-04-27 21:41:002025-05-26 22:30:11Après 20 ans d’existence, l’APIB affirme son leadership mondial en matière de climat lors de l’ATL 2025
Les peuples autochtones du Brésil ont rencontré plus d’une douzaine d’ambassadeurs de Brasilia pour appeler les gouvernements à soutenir leur programme en vue de la COP30 par des actions rapides visant à mettre fin à la déforestation et à la violence sur les terres autochtones.
Avril, 2024 — Le mouvement indigène du Brésil cherche de multiples voies pour garantir que la prochaine COP30 puisse être marquée par des actions dans les territoires. Lors d’une réunion avec plus d’une douzaine d’ambassades, ils ont demandé aux gouvernements de s’engager à mettre un terme aux activités extractives de leur pays sur les terres autochtones. Alors que le pays se prépare à accueillir la prochaine COP30, il est nécessaire d’associer le discours à l’action sur le terrain, selon l’Articulation des peuples autochtones du Brésil (APIB).
Au cours de la réunion, les dirigeants de tous les biomes du Brésil ont souligné les liens entre l’invasion terrestre et les intérêts étrangers, en soulignant particulièrement la violence vécue par les communautés en raison des déplacements et des confrontations avec les envahisseurs et les entreprises.
“Ne recevez pas d’exportations de soja liées au sang indigène. Si un produit vient de nos terres, il est le résultat d’une attaque directe contre nous et est entaché de violence”, a déclaré Norivaldo Mendes, du peuple Guarani Kaiowa et Coordonnateur exécutif d’Aty Guasu et de l’APIB. “Les entreprises ne vous diront pas d’où vient le soja, car elles ne veulent pas perdre toutes les ressources que leur offre notre terre”, a-t-il conclu.
La délégation a rencontré des représentants de l’Australie, de l’Autriche, de la Belgique, du Canada, du Danemark, des États-Unis, de la France, de l’Italie, de la Norvège, de la Nouvelle-Zélande, de la Suède, de la Suisse, du Royaume-Uni, de l’Union européenne et des ministères brésiliens des Affaires étrangères et de la Populations indigènes. C’est la première fois que l’APIB organise une seule réunion avec un corps diplomatique de ce calibre.
Parmi les pétitions des dirigeants autochtones, ils ont appelé ces gouvernements à soutenir une participation autochtone effective à la COP30 et à inclure des objectifs concrets de démarcation des terres autochtones dans la prochaine mise à jour des contributions déterminées au niveau national (NDC) du Brésil ; mettre en œuvre un financement direct aux organisations autochtones en adaptant leurs opérations, leurs instruments de suivi et d’évaluation ; et donner la priorité à une nouvelle vision sur les infrastructures qui respecte le consentement libre, préalable et éclairé et qui n’a pas d’impact sur les terres autochtones – exigeant explicitement qu’il n’y ait aucune exploitation minière ou pétrolière sur leurs territoires.
Les ambassadeurs ont entendu un appel leur demandant de tenir les entreprises responsables des dommages causés à la nature et aux habitants des régions dans lesquelles elles opèrent ; et à s’engager à ne pas financer ou soutenir des projets qualifiés de greenwashing.
“Nous voulons promouvoir la traçabilité des produits vendus à l’Union européenne et aux grandes économies du Nord, car vous comprendrez alors pourquoi nous dénonçons constamment de violentes attaques d’accaparement de terres”, a déclaré Dinamam Tuxa, coordinateur exécutif de l’APIB.
Les dirigeants ont également poussé un débat sur l’expansion minière comme réponse à la crise climatique et comme proposition de développement « durable ». “Cela ne sert à rien de venir au Brésil pour chercher ce qui a déjà été utilisé dans vos pays”, a déclaré la coordinatrice exécutive Kreta Kaingang, parlant des projets de combustibles fossiles et miniers. “Nous ne sommes pas contre le développement, mais nous ne pouvons pas accepter un développement basé sur la mort de notre peuple”, a-t-il ajouté.
Les dirigeants de l’Alliance mondiale des communautés territoriales (GATC) se sont joints aux autorités autochtones brésiliennes pour la réunion, dans le cadre de leur participation au Free Land Camp (Acampamento Terra Livre – ATL) pour faire avancer un programme commun en vue de la COP30 et appeler d’autres parties prenantes à se joindre à leur efforts. Leur présence a mis en valeur l’articulation entre les peuples autochtones et les communautés locales du monde entier.
« Au nom des peuples autochtones de notre alliance, nous souhaitons que les gouvernements se joignent à nous pour faire de la COP30 un tournant historique dans la façon dont le monde fait face à la crise climatique. Si nous ne nous unissons pas, nous devrons peut-être nous asseoir pour rédiger le texte. livre d’histoire sur la façon dont l’humanité n’a pas réussi à vivre avec la Terre Mère”, a déclaré Rukka Sombolinggi, représentant les peuples autochtones d’Indonésie et le GATC.
Les représentants des ambassades ont reconnu le rôle de tutelle que jouent les peuples autochtones sur leurs territoires et se sont engagés à poursuivre le dialogue avec l’APIB sur la route menant à la COP30. Ils ont également parlé de leurs projets en cours et de leur volonté de continuer à investir et à se connecter avec les communautés. Beaucoup ont promis de travailler avec les organisations autochtones et le gouvernement brésilien pour accélérer la démarcation et la protection efficace des terres autochtones, garantissant l’autonomie des peuples et renforçant la gouvernance territoriale.
https://globalalliance.me/wp-content/uploads/2024/05/Copia-de-msg-4106301538-7335.jpg7191280GATChttps://globalalliance.me/wp-content/uploads/2023/07/global-alliance-of-territorial-communities-logo-tight.pngGATC2024-05-06 17:19:532025-04-02 18:55:45Depuis brasilia, un appel aux gouvernements à travailler en faveur des peuples autochtones du monde vers la COP30
Au Brésil, l’attribution de titres de propriété aux terres autochtones a pris du retard puisque le président Lula avait promis d’achever 14 processus au cours de ses 100 premiers jours de gouvernement, mais n’en avait obtenu que 10 en plus d’un an au pouvoir.
Avril, 2024 — Le Président Luiz Inácio Lula da Silva a rencontré jeudi (25) après-midi une délégation de 40 dirigeants indigènes de tout le Brésil au Palácio do Planalto. Le rassemblement, qui a eu lieu lors de la 20e édition du Camp de Terre Libre (Acampamento Terra Livre ATL) – la plus grande mobilisation indigène du pays – s’est conclu par la création d’un groupe de travail pour faire progresser l’attribution de titres de propriété.
La réunion faisait suite à une marche massive au cours de laquelle huit milliers de peuples autochtones et de mouvements de la société civile ont rempli la zone centrale de la ville de chants résonnants et d’appels énergiques au gouvernement pour qu’il fasse progresser l’octroi de titres de propriété et arrête les grands projets qui constituent une menace pour leurs territoires. Le rassemblement s’est terminé sur la Praça dos Três Poderes, où des groupes d’organisations indigènes ont poursuivi leur protestation pendant la réunion.
Photos: Kamikia Kisedje
L’Articulation des Peuples Indigènes du Brésil (APIB) a dénoncé la promesse manquée du gouvernement de donner des titres de propriété à 14 terres indigènes au cours des 100 premiers jours du gouvernement de Lula. En plus d’un an, ils avaient obtenu des titres de propriété sur 10 de ces terres, tandis que de nombreuses autres attendaient. De plus, ils ont tiré la sonnette d’alarme alors que le Congrès débattait de l’adoption d’une loi qui pourrait sévèrement limiter leurs droits fonciers, la Time Frame Law (Marco Temporal).
“D’après notre compréhension, il n’y a aucun obstacle juridique à l’attribution de titres de propriété. Ce qu’il y a, c’est un obstacle politique, qui, nous l’espérons, sera résolu avec ce groupe de travail, qui est une demande du mouvement indigène, afin que nous puissions réellement débloquer les démarcations des terres. “Non seulement des quatre terres, non seulement des 25 terres avec des ordonnances déclaratoires [already signed], mais pour que, une fois pour toutes, nous puissions surmonter les problèmes administratifs et politiques liés à la démarcation des terres autochtones dans le pays”, a déclaré Dinamam Tuxá. , coordonnateur exécutif de l’APIB.
En réponse aux principales demandes de l’APIB, le gouvernement a annoncé la création d’un groupe de travail gouvernemental visant à débloquer les processus d’attribution de titres de propriété en attente de l’approbation présidentielle. La priorité sera donnée à quatre zones clés, dont Xukuru et Morro dos Cavalos, chacune embourbée dans des différends en attente de résolution.
Le groupe de travail, présidé par le ministre Guajajara, collaborera avec les principaux organismes gouvernementaux, notamment le Bureau de la Présidence, le Ministère de la Justice et de la Sécurité publique, le Ministère du Développement agraire et de l’Agriculture familiale, le Bureau du Procureur général (AGU) et le Fondation nationale des peuples autochtones (Funai).
Photo: Lia BianchiniPhoto: Adrian Arantos
Le mouvement indigène s’est mobilisé contre un projet de loi qui entrave gravement leurs droits et des projets qui mettent en péril leurs territoires
Lors de la 20e édition du Camp Terre Libre (Acampamento Terra Livre), les peuples autochtones ont envahi les rues de Brasilia avec plus de 8 000 000 personnes issues de plus de 200 groupes ethniques autochtones distincts. Dans leurs chants, ils s’opposaient à la thèse du temps (Marco Temporal) et aux grands projets comme le Ferrogrão qui menacent leurs droits et leurs territoires.
La « thèse du cadre temporel » est un concept juridique affirmant que les peuples autochtones ont le droit de revendiquer uniquement les terres qu’ils habitaient exactement le 5 octobre 1988, date de promulgation de la Constitution brésilienne. La proposition ne reconnaît pas l’histoire séculaire des peuples autochtones du pays et ne tient pas compte des déplacements forcés qu’ils ont subis pendant la dictature du Brésil au XXe siècle. En réponse, le mouvement indigène s’est uni sous l’argument « Notre calendrier est ancestral ».
Les dirigeants indigènes ont traversé Brasilia à côté d’un gros camion enveloppé pour simuler un « train de la mort », signalant leur opposition au projet de rampe de Ferrogão. Le nouveau tracé du train traverserait les terres indigènes sacrées de l’Amazonie pour faciliter les exportations de soja. La monoculture du soja est l’une des principales causes de déforestation et d’accaparement des terres, et le train ne ferait qu’aggraver la situation.
Photo: Jaye Renold
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